Un maraîcher engagé.

                    Vincent Bermond, 48 ans, installé en tant que maraîcher bio depuis 2010, et depuis 2015 sur Saint Christol-lez-Alès dans la zone alluvionnaire du Gardon d'Alès connue sous le nom de "La Basse Prairie".Je suis installé sur une parcelle de plein champ d'un hectare dont je garde chaque année des zones en friche, et sur des petites parcelles autour de notre maison pour un total de 3000 m2 dont deux tunnels de 400 m2 chacun.

Je commercialise par l'intermédiaire de la biocoop d'Anduze et de la biocoop d'Alès.Je travaille sur une quinzaine de légumes différents sur l'année, selon les méthodes suivantes :

- Maintien et même renforcement de la fertilité et de la vie du sol : fertilisation par engrais organiques (dont fumiers compostés), friche annuelle dans la rotation et enfrichement en fin et à la suite des cultures de plein champ, travail du sol réduit au maximum, donc stockage de carbone sous forme d'humus et sauvegarde d'un maximum de vie et de structure du sol,

- Amélioration de la biodiversité et des écosystèmes : rotation des cultures et un assolement suffisamment diversifié, conservation d'un maximum de haies et des zones enherbées donc présence maximale de fleurs sauvages et de fleurs issues des vieilles cultures conservées le plus longtemps possible (choux montant à graines par exemple),

- Adaptation au climat : agroforesterie à l'étude, adaptation du calendrier des espèces cultivées pour tenir compte de l'évolution du climat0

- Économie de l'eau : amélioration du sol = meilleure rétention de l'eau dans le sol, usage généralisé de la micro-irrigation (surtout gouttes-à-gouttes), paillage biodégradable,

- Lutte biologique développée dans la lutte contre plusieurs ravageurs : phéromones de piégeage, phéromones de confusion sexuelle, lâchers d'auxiliaires (qui viennent compléter l'action des auxiliaires indigènes quand le besoin se fait sentir),

- Produits phytosanitaires (utilisables en bio bien sûr) : La rotation et la diversité des cultures, l'utilisation de variétés résistantes, une densité de plantation adaptée, une gestion de l'enherbement équilibrée permettent de réduire au maximum les produits phytosanitaires ; ceux qui sont utilisés le sont essentiellement contre le mildiou sur oignons tomates et poireaux, avec du cuivre très limité en quantité via l'utilisation d'engrais foliaire